Éléments d’auto-formation_TFA

Scolarité et trouble auditif (ONISEP) :

Le terme « surdité » est utilisé pour toute baisse d’audition. Cependant, le handicap est très différent s’il s’agit d’une surdité légère diagnostiquée sur une seule oreille ou d’une surdité profonde, bilatérale, affectant les deux oreilles.

Différents degrés

Pour se repérer, on retiendra que la voix chuchotée correspond à une intensité de 30 à 35 dB (décibels), la voix normale à 60 dB, la voix très forte criée à 90-95 dB ; l’audition est dite normale quand la perte est inférieure à 20 dB.

  • Déficience auditive légère (perte auditive moyenne comprise entre 20 et 40 dB). Certains mots sont mal perçus et les nuances de la pensée, exprimées par l’intonation, mal appréhendées. Si ce handicap n’a pas été dépisté chez un enfant, il pourra être qualifié d’inattentif.
  • Déficience auditive moyenne (perte auditive moyenne comprise entre 40 et 70 dB). Seule la voix forte et articulée est comprise. Une prothèse auditive permet généralement de restituer la quasi-totalité du message sonore dans une atmosphère non bruyante.
  • Déficience auditive sévère (perte auditive moyenne comprise entre 70 et 90 dB). La personne entend des sons et des bruits mais « ne peut pas toujours faire le tri ». Dans ce cas, la prothèse auditive améliore l’isolation du message sonore, mais n’est pas suffisante pour en restituer l’intégralité, et la personne devra compenser en utilisant la lecture labiale.
  • Déficience auditive profonde (perte supérieure à 90 dB). La surdité devient presque totale. L’enfant qui naît ainsi peut devenir sourd et muet s’il n’est pas rééduqué très tôt, car il ne perçoit pas sa propre voix.

Différents types

L’appareil auditif assure deux fonctions : la transmission des ondes sonores grâce aux oreilles externe et moyenne et la transformation des ondes sonores en un message vers l’oreille interne et les structures cérébrales.

On distingue donc :

  • la surdité de transmission qui correspond à un obstacle lors du passage des ondes sonores. Le déficit est identique sur les graves et sur les aigus ; le son est transmis plus difficilement. Dans ce cas, la surdité n’est jamais totale et la personne entend correctement sa propre voix ;
  • la surdité de perception due à des lésions de la cochlée ou des voies nerveuses. Dans ce cas, le message sonore est déformé, car toutes les fréquences ne sont pas également touchées (ce sont les sons aigus qui sont le plus mal perçus). La surdité de perception provoque toujours des surdités sévères ou profondes, qui entravent le développement du langage oral. La personne atteinte éprouve des difficultés à contrôler l’intensité et le timbre de sa voix ;
  • la surdité mixte combine la surdité de transmission et la surdité de perception ; la capacité de l’oreille externe et moyenne à transmettre des sons vers l’oreille interne et au cerveau est endommagé ainsi que l’oreille interne (cochlée) ou nerf auditif. La surdité mixte peut entraîner une déficience auditive légère ou modérée à sévère. Pour la personne atteinte, les sons peuvent à la fois moins forts et plus difficiles à comprendre.

L’implant cochléaire, prothèse implantée chirurgicalement, stimule artificiellement le nerf auditif en convertissant les sons en signaux électriques. Mais, pour tirer profit d’un implant, il ne suffit pas de capter les sons, il faut pouvoir les identifier, les interpréter, puis les reproduire, ce qui nécessite une longue rééducation.

La scolarisation des jeunes sourds, de la maternelle au lycée

Surdité, quelques notions, par le professeur ressource sur les troubles des fonctions auditives F. Gilbert, de l’académie d’Aix-Marseille

Guide Handiscol, scolariser les élèves sourds et malentendants

La surdité de l’enfant : guide pratique des parents